Bien sûr, comme partout, il y eut des maréchalistes, des édiles
collaborationnistes, des miliciens, des dénonciations de juifs, des
exécutions sommaires… En Corrèze comme ailleurs, l’histoire de la
Seconde Guerre mondiale est complexe, en tout cas certainement pas
manichéenne. Les plaies ne sont pas refermées, les conflits de mémoire
non plus.
Pourtant, les héros furent nombreux, très nombreux même. Ce
territoire fut un pays de résistance, dominé par la haute figure
d’Edmond Michelet, engagé dès juin 1940, déporté à Dachau et
éternellement porteur d’humanité et d’espérance. Il ne fut pas le seul. Ils ne sont pas moins
de 54 Corréziens à avoir été élevés au rang de Justes. La guerre en Corrèze, c’est une succession d’actes de bravoure.